Millésimes
Le millésime 2021
« Le millésime de toutes les peurs »

Début des vendanges - 17 septembre 2021


Jusqu’au dernier de vendanges, l’année viticole 2021 a été éprouvante.
Les gelées de début avril (jusqu’à -6°c) ont anéanti nombre de parcelles, laissant une végétation a un état visuel quasi-hivernal : la majorité de nos parcelles de Petit Chablis, de Chablis et quelques parcelles de 1er crus, malgré nos bougies antigel disposées dans nos crus.

Seules consolations, la floraison et la véraison se sont déroulées dans de bonnes conditions. La qualité des raisins à la vendange a été préservée.

Lors des premières dégustations, on retrouve avec soulagement des caractéristiques identitaires de nos Chablis : le potentiel aromatique des moûts est bien là, avec des notes d’agrumes frais dans les vins de Chablis, et les équilibres sucres-acides retrouvent des typicités appréciées par les amateurs de vins de Chablis.

Un millésime historiquement bas en quantité, mais d’une typicité caractéristique de Chablis.

 

Le millésime 2020
« Un millésime précoce et classique à la fois »

Début des vendanges - 20 août 2020


L’année 2020 restera dans les mémoires. Ce millésime a été précoce, avec des vendanges dès la fin août. Il se distingue également par son classicisme, offrant un bel équilibre, une fraîcheur et une puissance faisant honneur aux grands vins blancs de garde que sont les vins de Chablis.
Tout commence par un hiver doux et humide qui permet à la vigne de prendre un débourrement dès la deuxième quinzaine de mars.
Quelques gelées de printemps de fin mars à début avril, puis mi-mai, font seulement quelques dégâts en fond de vallée.
Les sorties sont belles, laissant présager une récolte généreuse. Durant l’été, le manque d’eau ralentit parfois la maturité, et limite aussi le volume des baies, donc celui de la récolte.

Le cycle végétatif, toujours en avance, nous oblige à commencer vendange le 28 août, soit une avance de 15 à 20 jours. L’état sanitaire des vignes est excellent. Un feuillage abondant nous a préservé de la grillure de certaines grappes.
Au pressoir, les volumes se montrent moins généreux qu’espérés. Les rendements ne sont que de moyens à bons. La sécheresse est passée par là !
Les fermentations alcooliques se déroulent rapidement, sans encombre. Les degrés alcooliques sont normaux, sans excès, et peu d’acide malique, mais suffisamment d’acide tartrique pour garder dans les vins équilibre et fraîcheur, ce qui fait la magie des vins de Chablis.
La qualité est donc au rendez-vous, avec un millésime précoce certes, mais classique pour Chablis.

 

Le millésime 2019
Le Chablis « bourguignon » réapparait

Début des vendanges - 12 septembre 2019


Entre les gelées du mois de mai et les envolées de température de l’été, le thermomètre a affolé les esprits en 2019 à Chablis, le manque de pluies estivales aussi. Au final, des rendements certes minimes, mais d’un style Chablis « bourguignon », gras, longs et puissants et d’une richesse aromatique sidérante. La magie des millésimes en 9 est respectée.

Malgré un débourrement un peu précoce, le froid s’installe.
Jusqu’au mois de mai, à plusieurs reprises, des gelées au petit matin viennent griller des bourgeons dans les bas de vallées. Cette fraicheur fait fondre l’avance de la végétation : les vendanges s’annoncent alors pour mi-septembre.
Puis chaleur et sécheresse s’installe encore durablement. La sécheresse gagne certains coteaux. Les envers et nos vieilles vignes résistent mieux, mais les volumes de récoltent rétrécissent. Sur Chablis, le millerandage apparaît et les grains de raisin sont plutôt petits. D’autres communes engrangent une récolte quasi pleine.
Les fermentations débutent facilement. Acidité et équilibres sont beaux. Les récoltes sont moyennes à faibles.
Il est hélas à mentionner que malgré un millésime 2018 excédentaire en volume et d’une qualité indéniable, nos instances dirigeantes ont refusé notre demande à vouloir conserver une partie de ce superbe stock supplémentaires. Les vignerons donc ont dû se débarrasser de ce stock de 2018 excédentaires (réglementation française), malgré le manque de récolte 2019 prévu et annoncé.

 

Le millésime 2018
« Le vrai millésime du siècle »

Début des vendanges - 4 septembre 2018


« Comment trouvé le bon qualificatif pour ce millésime tant il est incroyable ! Un cadeau des dieux après deux années difficiles »

Après deux années de petites récoltes, comment croire à cette quantité et à cette qualité qui descendait des vignes pour nous arriver jusqu’au pressoir ?
Retour sur quelques mois en arrière : l’hiver connait des pluies importantes permettant de reconstituer totalement les réserves hydriques. Le climat nous fait démarrer la végétation relativement tôt, avec une absence de gelées de printemps. Quelques grêlons flirtent avec le terroir de Chablis, mais un printemps et un été chaud, ensoleillé et sec favorise le bon développement de la vigne, le peu de maladies et le potentiel de récolte se confirme.

Le millésime 2018 est un vrai cadeau, voir un miracle de la nature. La qualité est là, les peaux sont tendres et saines laissant s’écouler des jus clairs et abondants. Les rendements sont très bons, voir excédentaires. Les degrés alcooliques sont nets, incroyables. Certaines cuvées de Chablis, de Premiers Crus atteignent des 14,1 ou 14,2% d’alcool naturellement. Ce ratio rendements / qualité / richesse alcoolique n’a jamais été vu de nombre de mémoires de vigneron. Certains osent même faire un parallèle avec le superbe et mythique millésime 1947 !
Les fermentations alcooliques sont évidemment parfois un peu longues et capricieuses, mais à l’arrivée les vins sont complexes et expressifs, généreux, avec une fraîcheur préservée.

« Dans ma vie de vignerons, je n’ai jamais connu un tel degré de qualité, aux vues de tels rendements. Je suis heureux d’avoir connu ce millésime. » conclut François Servin.

 

Le millésime 2017
“Une qualité à la hauteur des espérances”

Début des vendanges – 4 septembre 2017


Le millésime 2017 à Chablis promet la qualité tant attendue, offrant des jus d’une belle couleur avec un équilibre entre richesse en sucre et niveau acidité, laissant présager des vins bien structurés. Un seul bémol : le volume de récolte.

Au sortir de l’hiver, fin mars, le thermomètre grimpe et la vigne reprend vie. Le débourrement est à la fois précoce et rapide. Très tôt sortis de leur cocon, les bourgeons rentrent sans protection dans une période critique, propice aux gelées de printemps. Et ce qui est craint arrive : la première gelée survient dans la nuit du 17 au 18 avril, marquant le début d’une longue série de 10 nuits blanches pour les vignerons, debout dans les vignes pour protéger les bourgeons et les jeunes feuilles. Au total ces nuits froides d’avril ont détruit un tiers du potentiel de récolte du vignoble.

Après ce long épisode de froid, le développement de la vigne se déroule sans soucis. La floraison se déroule sans encombre. La vigne croit à un rythme soutenu.
Dès la mi-juin, les parcelles sont en fleurs, puis très rapidement en fruits. La précocité du millésime se confirme. L’été connaît quelques épisodes caniculaires, qui alternent avec une météo plus mitigée. Toutefois, la maturation se poursuit sur un bon rythme. Les vendanges commencent début septembre, et se poursuivent sur plusieurs semaines. La qualité sanitaire des raisins est exceptionnelle

Les vinifications se déroulent sans encombre. L’enthousiasme est général face à la qualité des jus. La météo estivale a préservé leur fraîcheur, sans entraver la maturation. Les moûts présentent donc une belle acidité tout en étant riches en sucres. Ils se montrent de plus très aromatiques.

Du nord au sud de la Bourgogne, l’avis est unanime : 2017 révèle l’une des plus élégantes expressions du Chardonnay, avec des vins parfaitement équilibrés, très aromatiques au nez. La fraîcheur se ressent par des notes d’agrumes et de fruits blancs. A l’aération, des notes de pêches ou d’abricot se dévoilent. En bouche, la minéralité et la tension viennent équilibrer cette riche palette fruitée.

Un très bon millésime !

 

Le millésime 2016
“La belle surprise”

Début des vendanges – 26 septembre 2016


A Chablis, 2016 restera gravée dans les mémoires. Les anciens disent n’avoir jamais connu une telle succession d’incidents climatiques. Même si, dans ce vignoble septentrional, les professionnels sont préparés à ces aléas, leur fréquence et leur importance cette année restent inédites.

Le vignoble chablisien a été frappé par plusieurs intempéries au printemps. En effet, les fortes gelées de fin avril, ont réduit le potentiel de production de nombreuses parcelles, mais en mai un violent orage de grêle a ravagé de nombreuses parcelles à Chablis.
Le Domaine Servin a perdu 90 % de sa production d’appellation Chablis, et le Chablis Vieilles Vignes Massale a été détruit à 100%.

A partir de juillet, les températures retrouvent un niveau normal, la vigne profite de l’été pour repartir. Cette météo clémente se prolonge et assure la maturation des raisins, qui se déroule dans de très bonnes conditions. Les vendanges débutent vers le 26 septembre et se poursuivent sur plusieurs semaines, grâce au bel été indien qui perdure jusqu’à fin octobre.

Côté vinification, les fermentations se sont bien déroulées. Le potentiel qualitatif se confirme très rapidement. Les équilibres en bouche, confèrent élégance, finesse et structure aux vins. Ils constituent la signature inespérée de ce millésime. Les vins développent aujourd’hui des notes de fruits à chair blanche, de pomme, de poire, d’agrumes.

En 2016, pas de demi-mesure d’un point de vue climatique ! La météo aura connu tous les extrêmes et des records de températures, de pluviométrie ou d’insolation auront été battu. Si la campagne se termine sur une note positive, la qualité étant au rendez-vous, cette année aura particulièrement mis à l’épreuve les hommes et vignes de Bourgogne.

Pour ce millésime 2016, plus que jamais, chaque vigneron laisse une part de lui-même dans ses vins, qui reflètent l’histoire d’une année bien particulière.

 

Le millésime 2015
“Simplement sublime”

Début des vendanges – 4 septembre 2015


Défiant toutes les prévisions, la climatologie 2015 a été hors du commun. Chaleur, déficit hydrique et ensoleillement exceptionnels ont mis la plante à rude épreuve. Mais la vigne, en Bourgogne, a une fois de plus démontré qu’elle savait s’adapter et optimiser les ressources à sa disposition.

2015 débute comme finit 2014 : l’hiver tarde à s’installer et janvier se caractérise par une certaine douceur. Les premiers frimas font leur apparition en février.
L’hiver, « express », laisse vite place au printemps, avec une remontée du thermomètre au-delà des moyennes saisonnières. Le ton est donné. Les mois se suivent et se ressemblent : le mercure ne cesse de grimper jusqu’à fin août, en lien avec un ensoleillement très important. L’été chaud et ensoleillé s’accompagne d’un déficit de pluie, parfois conséquent. 2015 restera dans les esprits comme une année particulièrement sèche.
Fin juillet, le manque d’eau pour la plante est tel, par endroit, qu’elle se protège et suspend son activité. Un blocage du processus de maturation est alors à craindre.
Mais la vigne est particulièrement résiliente. Les quelques pluies salvatrices, tombées à point nommé, relancent la machine. Ce second souffle donne des raisins d’une qualité exceptionnelle.

Dans la nuit du 31 août au 1er septembre, un orage accompagné de grêle a endommagé certaines parcelles, notamment le Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre, ainsi que les Chablis Grand Cru Blanchot et Les Clos. Cet orage a impacté les volumes récoltés pour les appellations et Climats touchés, sans pour autant altérer la qualité de la récolte.

En 2015, les raisins étaient juste parfaits. Etat sanitaire irréprochable et maturité optimale, voilà le duo gagnant de cette année.
Déjà très expressifs, avec de belles notes de fruits d’été, les Chablis d’une grande pureté aromatique, s’équilibrent par une incroyable fraîcheur et richesse en bouche.
Cette harmonie plaira aux plus pressés, tout en se bonifiant avec le temps.

Magnifiques, les équilibres des vins portent la fantastique richesse aromatique de ce millésime.

 

Le millésime 2014
“L’équilibre parfait”

Début des vendanges – 15 septembre 2014


Ce nouveau millésime s’annonce comme très bon et les volumes sont là, même s’ils ne combleront pas totalement le manque de stock. Après une nouvelle année météo surprenante, septembre, fidèle à sa réputation, a pleinement joué son rôle. Les raisins récoltés honorent déjà de belles promesses, avec de très jolis équilibres et des couleurs intenses. Les volumes définitifs seront connus début 2015. Les premières estimations marquent le retour à la normale pour beaucoup, malgré des disparités suivant les secteurs.
Au printemps, le millésime 2014 s’annonce précoce. Les conditions climatiques chaudes et sèches profitent à la vigne. Elles laissent espérer une récolte abondante et préservent la vigne du point vue sanitaire. Toutefois, le potentiel de récolte se trouve affecté par quelques phénomènes de coulure (non transformation des fleurs en fruits).
Avec l’été, le soleil semble parti vers d’autres contrées. L’avance acquise en début de cycle n’est plus d’actualité. Cependant, malgré la météo humide et fraîche, la maturation démarre sur un bon rythme fin août. Le soleil, accompagné du vent du nord, revient dès les premiers jours de septembre. Ce sont des conditions idéales pour une maturation optimale des raisins et le maintien d’un bel état sanitaire.
Mi‐septembre, les vendanges débutent sous le soleil et dans la bonne humeur. Les raisins mûrs, sains et aromatiques rejoignent les caves. Les cuvaisons se déroulent sans encombre et la fermentation alcoolique démarre spontanément. Le début de l’automne, très doux, permet aux fermentations malolactiques de s’enclencher rapidement.

2014 sera une année excellente pour les vins blancs en Bourgogne. Les raisins, d’une maturité optimale grâce au soleil de septembre, sont d’ores et déjà vinifiés. Ils dévoilent des équilibres parfaits.

Leur caractère ciselé et précis présagent d’un beau potentiel de garde.

 

Le millésime 2013
“Imprévisible Bourgogne”

Début des vendanges – 1er octobre 2013


Mis à l’épreuve en 2012, les vignerons de Bourgogne espéraient une année 2013 sereine. Dame Nature, capricieuse, en a décidé autrement. Défiant toutes les prévisions climatologiques, elle n’a laissé aucun répit.
Après un hiver long, un printemps maussade et un bel été, providentiel, les vendanges n’ont démarré que début octobre dans la plupart des secteurs.
Les conséquences des aléas climatiques ont impacté les quantités récoltées. Certains évoquent de très petits rendements, avec un volume égal voire inférieur à celui de 2012.
Heureusement, les premières dégustations laissent présager une belle réussite. Une fois encore, l’expérience aura fait la différence ! Hommes et vignes sont marqués par cette année éprouvante, mais récompensés de leur labeur.

L’hiver s’est attardé en Bourgogne. De janvier à juillet, les températures restent fraîches. Le soleil est le grand absent de ce premier semestre, alors que la pluie s’impose largement. Cette climatologie très maussade a des conséquences sur la vigne, qui reprend son cycle tardivement, avec près de 2 semaines de retard.
Début mai, alors que les premiers bourgeons viennent de faire leur apparition, des précipitations extraordinaires s’abattent sur la région. La floraison et la nouaison ne bénéficient pas d’une météorologie plus propice. Le retard est alors d’environ 3 semaines.
L’été, chaud, sec et ensoleillé rassure et profite à la qualité des raisins. Septembre ne ménage pas les vignes. La douceur ambiante et les pluies régulières favorisent le développement de la pourriture (Botrytis), limité sur les grappes aérées constituées de petites baies. Le choix de la date de récolte est un véritable casse-tête. Il faut être très réactif et vendanger rapidement.
Ce millésime exigeant a demandé beaucoup d’efforts, qui sont aujourd’hui couronnés de succès. Les vins dévoilent une réelle pureté aromatique et des couleurs inattendues. Les équilibres sont particulièrement plaisants.
Fruités et équilibrés, les vins blancs se caractérisent par un nez marqué de notes d’agrumes.
Cette netteté aromatique se retrouve en bouche. Ces vins bien structurés affichent vivacité et fraicheur, sans l’agressivité que laissaient craindre les acidités mesurées juste avant les vendanges.

Droits, sans fioriture, les Chablis 2013 n’auront pas à rougir face à leurs aînés.

 

Le millésime 2012
« Une très belle surprise »
En avril, le gel de printemps laisse craindre des dégâts sur des bourgeons tout juste sortis de leur coton, le printemps très humide, engendre une pression sanitaire importante. La floraison se déroule dans des conditions difficiles. Etalée dans le temps, elle donne des grappes aérées avec des baies plutôt petites. Puis il y a eu des épisodes de grêle, touchant plutôt la rive droite du Serein. Ce millésime partait pour figurer dans les annales bourguignonnes comme l'un des plus compliqués.

Mais la nature est imprévisible et dès la mi-juillet, l’été devient sec, tellement sec que la maturité des raisins progresse très lentement et que le stress hydrique engendre une concentration dans la baie, concentration du sucre mais aussi de l’acidité.

Enfin, en septembre, la météo devient plus clémente aux yeux des vignerons, avec des pluies en tout début de vendanges qui viennent regonfler les baies et le moral des vignerons. La vigne redémarre sous le soleil de septembre et montre un état sanitaire parfait. Visiblement elle profite de cette eau, la quantité comme la qualité de la récolte s'en trouvent confortées.

Les premières bennes rentrées réjouissent les vendangeurs : les jus sont naturellement riches en sucre avec une acidité bien présente.
Seule petite ombre au tableau, le volume vendangé, surtout sur la rive droite du Serein, s’avère en deçà des rendements habituels. On parle globalement de 10% à 15% de baisse, mais c’est sans commune mesure avec les pertes de récolte annoncées dans le reste de la Bourgogne.
Les jus sont nets, francs, droits, à l’image du style classique de Chablis. Les vins montrent une belle concentration, sans surmaturité. En bouche, les équilibres sont beaux, et les vins, puissants, traduisent magnifiquement leurs terroirs avec des notes minérales, crayeuses. Ces vins expressifs dévoilent des notes de fruits frais et d’agrumes.

Certains vins, dotés d’une magnifique complexité et d’une structure parfaite, pourront attendre quelques années avant de s’exprimer pleinement.

 

Le millésime 2011
« un millésime
semblable à aucun autre à Chablis»

Tout le monde s’accorde sur un point en ce qui concerne le millésime 2011 : sa précocité. Après un hiver sec, le printemps est lui aussi déficitaire en eau, affichant de plus des températures bien au-dessus des « normales saisonnières ». Mi-mars, les conditions météorologiques sont déjà favorables à la reprise de végétation : le débourrement de la vigne ne se fait pas attendre, il est observé début avril dans les parcelles les plus précoces, affichant alors 3 semaines d’avance par rapport à 2010 !

La précocité du millésime, souvent comparée à celle de 2007, se confirme en mai, avec les premières fleurs observées au milieu du mois, laissant présager que les vendanges pourraient démarrer en août ! La floraison se déroule sans encombre, comme la nouaison, annonçant un potentiel de récolte tout à fait correct.

Les profils des vins en devenir dépendent bien évidemment des conditions climatiques, si particulières en 2011, mais aussi, pour une part plus importante que d’habitude, des hommes et de leurs choix stratégiques sur deux paramètres clefs : la maîtrise des rendements d’un part et le choix de la date des vendanges d’autre part. Mais même pour les parcelles les plus précoces, les premiers vendangeurs sont entrés dans les vignes plus de 100 jours après la floraison, le cycle de la vigne a donc été respecté. L’acidité est présente, tout en se situant dans la moyenne « et aucun vin de Chardonnay n’en manquera cette année comme certains ont pu le craindre à un moment donné » assure un oenologueconseil. La fraîcheur caractéristique du terroir chablisien est donc au rendez-vous Les vinificateurs soulignent d’ores et déjà, en fin de fermentation alcoolique, des notes d’agrumes, citron et orange, ou des arômes de fruits frais comme la poire ou l’abricot. Le profil des vins de Chablis en 2011 s’annonce donc à la fois vif et expressif, il devrait se livrer facilement à tous les amateurs, novices ou avisés.

 

Le millésime 2009
En 2009, la vigne a pu profiter de conditions idéales durant tout son cycle et, plus particulièrement, lors de sa phase de maturation, baignée de lumière. Soleil et chaleur se sont, en effet, illustrés tout au long des mois d’août et de septembre, donnant une matière première extraordinaire révélée au cours des vinifications. Au lendemain de celles-ci, le caractère authentique de ce millésime est déjà perceptible.

Début septembre, les vignes arboraient des raisins d’une maturité parfaite, avec de splendides équilibres sucres/acidité/arômes. Jusqu’à la récolte, la météo estivale a permis de maintenir un excellent état sanitaire au sein du vignoble.

Les premières dégustations dévoilent d’ores et déjà des vins à la hauteur de la qualité des raisins ramassés, où chaque personnalité et chaque « climat » s’expriment avec élégance.

Un très beau profil aromatique se dessine déjà. Les vins se structurent sur la rondeur et l’amplitude, avec une vivacité qui leur confère une très belle harmonie.

Cette année, plus encore que sur d’autres millésimes, chaque vin est le reflet de son terroir d’origine.

 

Le millésime 2008
Les vendanges du Domaine Servin ont débuté le 29 septembre avec des conditions fraîches, ensoleillées et sèches. Ces vendanges sont précoces par rapport aux autres viticulteurs de Chablis car la majorité de nos vignes sont des vieilles vignes dont la maturité été atteinte. Cependant cette date est l'une des plus tardive depuis ces 10 dernières années compte tenu des conditions atmosphériques déréglées au printemps et en été.
Bien que Chablis ait été épargné de la grêle et du gel, les vignes ont été exposées au dérèglement atmosphérique de l'été. Cependant, nous avons constaté qu'une fin de saison fraîche et bien aérée a permis aux raisins de mûrir tout en assurant la santé des vignes.
Nous pouvons maintenant déclarer cela :

- Le travail quotidien de notre équipe compétente aux vignes au cours de la période d'élevage a maintenu nos vignes en parfaite santé jusqu'au moment des vendanges.
- Les vendanges ont débutés avec des conditions atmosphériques idéales (frais, sec et ensoleillée).

- Les rendements étaient légèrement faibles en raison d'une floraison irrégulière et d'un manque de pluie.

- Les degrés étaient très bons (de 12° à 13°) car le sucre dans les raisins était concentré en raison du manque de pluie et du vent du nord qui a soufflé pendant les deux semaines précédant les vendanges.

- Les fermentations alcooliques ont pris plus de temps du fait des températures froides du jus lors des vendanges.


Nous sommes satisfaits et confiants de la qualité des vendanges 2008.
Les premiers vins sont extrêmement bien équilibrés avec un bon nombre de saveurs de fruit et de beaux arômes minéraux purs. Avec de bons niveaux d'acidité et une concentration due à une longue période de végétation, nous pouvons également sentir la solide structure des vins. C'est toujours un bon signe pour la capacité de vieillissement.
Millésime 2008

 

Le millésime 2007
"Une grande pureté des saveurs"


Les vendanges du Domaine Servin ont débuté le Lundi 10 Septembre 2007.

Après les doutes et inquiétudes d'un été automnal, le soulagement s'est imposé à travers la Bourgogne dès le début des vinifications, du fait de la grande qualité des moûts dégustés. Cette belle surprise récompense les efforts consentis par les professionnels bourguignons qui n'ont pas hésité à effectuer, lors des vendanges, un tri efficace, digne d'un travail de haute couture.

Les températures fraîches et le travail minutieux des professionnels ont permis de résister aux agressions climatiques. En effet, à la vigne comme en cuverie, les viticulteurs ont sélectionné chaque baie et ajusté leurs itinéraires de vinification, pour ne garder que la quintessence du Chardonnay.

La tendance du millésime 2007, est de proposer des vins à la fois très actuels et fidèles aux grands modèles classiques de la Bourgogne. Les novices pourront s'initier au plaisir de ces vins, alors que les amateurs retrouveront dans chaque cuvée l'esprit des grands Bourgognes tout autant que le talent de chaque créateur-vinificateur.

Cette année, le Chardonnay en Bourgogne dévoile toutes ses facettes. les vins de Chablis marqués par une minéralité caractéristique, restent vifs avant leur fermentation malolactique.

 

Le millésime 2006
Le Millésime 2006 restera le millésime des extrêmes tant les cycles climatiques qui l’ont rythmé ont tour à tour été restrictifs puis excessifs :
- un temps sec et chaud aux mois de juin et juillet.
- un mois d’août froid et pluvieux.
- un mois de septembre ensoleillé.
Ces conditions climatologiques, si particulières, définirent une récolte précoce dès la mi-septembre. Phénomène rare et peut-être même unique, les vendanges commencèrent dans le Chablisien près d’une semaine avant la Côte d’or.
Bien que né dans des conditions extrêmes, l’équilibre sucre/acidité est réel. Les dégustations laissent aujourd’hui transparaître des fruits croquants. 2006 est tendre, avenant, en particuliers sur les appellations régionales et les Petit Chablis. Des notes de poires, légèrement épicées, agrémentent et complexifient la palette aromatique des Chablis et des Crus dont certaines cuvées sont déjà salivantes et profondes. Mais ces sensations de maturité n’occultent pas des acidités surprenantes et rassurantes par rapport aux analyses et aux prévisions de récolte.

 

Le millésime 2005
« Un millésime typique Chablis »


L'année climatique 2005 a été beaucoup influencée par un vent de nord-est qui a soufflé pendant le cycle végétatif. Un tel climat est caractérisé par du beau temps sans chaleur excessive. Ce sont en fait les conditions idéales pour le Chardonnay.

- des températures moyennes mensuelles proches des normales tout au long de l'année.

- moins de précipitations, sauf au mois de juillet.

- du soleil tout au long de l'année.

Pendant la semaine avant les vendanges, le temps était frais et gris. Mais à partir du 17 septembre, jour du « Ban des Vendanges », les conditions climatiques sont devenues très favorable.


Les vendanges ont commencé sous un ciel clair, frais et sec. Le vent de nord-nord-est a soufflé régulièrement, ce qui a permis au sol et aux raisins de sécher en surface et éviter le développement de putréfaction. Le vent a également conribué à un phénomène de concentration donnant des raisins très bien équilibrés, avec une bonne acidité et des degrès élevés en sucre.

Les rendements étaient inférieurs à la moyenne. Puisque les raisins étaient très sains, les jus obtenu étaient très clairs et de haute qualité.

En raison de la maturité élevée des raisins, le millésime 2005 a donné des vins d’une grande richesse, à tous les niveaux d'appellation. Cependant il est également important de souligner que nous sommes parvenus à garder une bonne fraîcheur.

Les vins dévoilent une grande pureté aromatique. Ils ont une bonne structure, une certaine concentration et une minéralité, ce qui signifie que tous les éléments sont réunis pour faire de 2005 un millésime très prometteur.

 

Le millésime 2004
Cette année les vendanges 2004 dans le Chablisien ont débuté le Mercredi 29 septembre.
Le Domaine Servin a vendangé à la date prévue; les raisins sont beaux et sains, les degrés alcooliques moyens des moûts sont corrects et les acidités sont d'un bon niveau.
L'équilibre sucres-acidité est de bon augure.
Le poids des grappes est passé de 130g l'an dernier à 200g cette année ce qui explique les rendements en jus importants, Les fermentations débutent sans de difficultés.

 

Le millésime 2002
"C’est une certitude, les Chablis Grands Crus seront au top niveau"

Un printemps sans gel et assez sec a permis au cycle végétatif de démarrer en temps normal. Le très beau temps du mois de mai et la moitié de juin a favorisé une fleur précoce qui s’est terminée vers le 10 juin dans l’ensemble des Grands Crus. Juillet a été marqué par des conditions assez fraîches et humides, août a alterné les extrêmes, vers le haut comme vers le bas avec de grandes variations de température mais sans pluie significative ; le vignoble, très sain, n’a pas connu de pression de mildiou ou d’oïdium.

Les premiers contrôles de maturité effectués début septembre, confirmait l’avance du cycle végétatif avec des richesses potentielles comparables aux excellents millésimes 1990 et 2000. Septembre a été absolument merveilleux, ensoleillé et sec. La vigne a bénéficié de conditions optimales avec beaucoup de lumière et des nuits froides qui ont favorisés le développement des arômes.

Chacun a pu prendre son temps pour attendre la maturité optimale de ses raisins, la vendange des Grands Crus a débuté le 20 septembre pour se terminer le 8 octobre. Toute la récolte s’est déroulée dans des conditions climatiques exceptionnelles de soleil et de sécheresse. A cause de cette sécheresse marquée, les rendements ont été modérés et sa richesse naturelle particulièrement élevée. Tous les Grands Crus ont été récoltés à pleine maturité avec des degrés potentiels compris entre 12,5 et 13,5. La dégustation des premiers vins est un véritable plaisir de suavité, d’élégance et de concentration. Les acidités sont au bon niveau, sans manque, ni excès.

 

Le millésime 2001
"A Chablis, le millésime 2001 constitue déjà pour beaucoup de vignerons une bonne surprise"

Malgré une année marquée par de nombreux désordres climatiques (juillet froid, épisodes de précipitations abondantes…), les vins se présentent aujourd’hui bien droits, nets, francs, avec une fine minéralité.
Les vendanges ont débuté le 1er octobre, sous un ciel changeant. Mais la météo s’est rapidement mise au beau fixe, permettant une récolte dans de bonnes conditions, à l’exception du mercredi 3 octobre et du samedi 6, marqué par un violent orage en soirée. Ce début d’été indien succédait à un mois de septembre frais et maussade, et à un mois d’août globalement ensoleillé et chaud, qui a permis une progression satisfaisante des maturités. Chez de nombreux producteurs, les richesses en sucres étaient assez bonnes, de même que le niveau d’acidité, garant de fraîcheur et d’équilibre. Si les vins apparaissent aujourd’hui un peu « mordants », ils devraient s’assouplir après fermentation malolactique, en raison de la prépondérance de l’acide malique dans l’acidité totale. Autre bonne surprise, les moûts semblent généralement peu sensibles à l’oxydation : « les tenues à l’air sont stables », annoncent en chœur plusieurs vignerons.

2001 a aussi donné une prime aux meilleurs terroirs. Rarement les différents niveaux d’appellation sont apparus aussi marqués. Les Petits Chablis sont francs, droits, fins et légers. Ces mêmes qualités sont présentent dans les Chablis avec une densité et une richesse supplémentaires. Les plus belles réussites sont à rechercher dans les Premiers Crus, et surtout dans les Grands Crus, où les vieilles vignes et les meilleures expositions ont fait de belles cuvées, alliant complexité aromatique et longueur en bouche.

 

Le millésime 1998
"Des vins matures, équilibrés"

Alors que les mises en bouteilles des vins du millésime 1998 débutent dans le vignoble de Chablis, les premières appréciations laissent présager des vins avec des arômes nets, purs et une bonne minéralité. Des Chablis à la facture que l'on pourrait qualifier de classique avec, en bouche, des vins d'une belle ampleur.

Des caractéristiques qui résultent des conditions climatiques de l'année 1998 et singulièrement de celles qui ont prévalu durant les vendanges. Elles avaient débuté le 25 septembre - date précoce pour le vignoble Chablisien- et se sont déroulées dans de bonnes conditions et - chose cruciale- sans pluie, même si le ciel était couvert. Les fermentations alcooliques se sont déroulées sans problème et les fermentations malo-lactiques -elles transforment l'acide malique en acide lactique et diminuent la sensation acide- étaient, début mars, terminées.


Aujourd'hui, les vins ont des arômes complexes de fleurs, de fruits (pommes, fruits exotiques...), et des notes de pain grillé pour les vins élevés sur lie. Les acidités sont plus élevées qu'en 1997, livrant des vins avec de beaux équilibres. Seules, quelques cuvées révèlent des baisses d'acidité. Ce sont celles issues des vignes qui ont souffert des coups de chaleur. En bouche, les vins du millésime 1998 sont souples et livrent la belle maturité des raisins, avec, cependant, une matière en retrait, et des différences marquées selon le niveau d'appellation : Petit Chablis, Chablis, Premiers Crus et Grands Crus.


Les 1998 présentent l'intérêt de pouvoir être bu selon l'envie de l'amateur : rapidement pour profiter du fruit, mais ils sauront vieillir quelques années. Ils font la synthèse entre les 1996 à attendre patiemment, et les 1997 à déguster dès maintenant.

 

Le millésime 1996
"Superbe harmonie"

1996 est comme un millésime très Chablisien par l’équilibre, entre vivacité et concentration, qui s'exprime déjà dans les vins. Bref retour en arrière! A Chablis, la floraison s'est déroulée en deux temps. Les vignes précoces, Premiers et Grands Crus en général, ont passé la floraison fin mai dans de mauvaises conditions climatiques (froid) entraînant coulure et millerandage, donc de petites grappes et/ou des grappes à petits grains.

Coulure et millerandage sont bénéfiques pour la qualité... beaucoup moins pour la quantité. En revanche, les zones tardives, souvent les Chablis et Petit Chablis, ont fleuri à la mi-juin environ, dans de bonnes conditions. Dans ces vignes, les raisins étaient pleins et réguliers.
Globalement, le Chablisien a enregistré en 1996 des rendements plutôt moyens et ce pour une raison principale : La sécheresse. L'eau a en effet manqué toute l'année et les raisons n'ont jamais grossi.
Au stade ultime de la maturation, en septembre, la concentration des différents éléments constitutifs des raisons (sucres, acidités, arômes...) s'est effectuée par des températures fraîches, sous le vent du nord, et en l'absence d'intempéries. Une concentration par évaporation en quelque sorte!

Les vendanges ont débuté vers le 23 septembre, une date très précoce. 1996 est une très belle année en matière de concentration des raisons en sucre. Mais on connaît également l'importance de la vivacité, de la fraîcheur dans la typicité et l'aptitude au vieillissement des vins de Chablis. Les 96 ne manqueront pas de fraîcheur! Pour l’instant, les 96 sont fruités, pleins, vifs, aromatiques.

Les vins devraient alors offrir une superbe harmonie entre la richesse et la fraîcheur, la marque des grands millésimes.

 

Le millésime 1995
"Millésime 1995 en Chablisien"

Les vendanges à Chablis ont débuté le jeudi 28 septembre. Une date normale après des années très précoces comme 1994.

Mais vendanges plus tardives ne signifient pas manque de qualité ou de typicité. Les années à maturité lente offrent souvent des vins plus typés. L'abondance de soleil des années plus précoces précipite la maturité et donne des vins généreux, riches en alcool, mais souvent moins équilibrés.

Le froid et la pluie, lors de la floraison de la vigne, expliquent la date des vendanges. La fleur a été générale vers le 23 juin et la règle bourguignonne, qui veut que les vendanges commencent environ cent jours après cette fleur, est respectée. Cette fleur a généré du millerandage : formation de petits qui offrent une meilleure concentration des sucres et des éléments précurseurs d'arômes.

Les vignes sont arrivées aux vendanges dans un état sanitaire parfait - feuillage apte à synthétiser les sucres et grappes indemnes de pourriture - malgré les pluies de début septembre. Il est tombé, entre le 1er et le 20 septembre, 82 millimètres de pluie.

Mais le soleil est revenu et les vendanges se sont déroulées sous un ciel bleu. Seul, l'orage de la nuit du 4 octobre a perturbé le travail de la vendange et provoqué, localement, des dégâts dus à la grêle.
La production a été supérieure à celle de 1994. Aucune gelée de printemps n'a contrarié les sorties de raisin.

Les vins de 1995 devraient être d'une qualité supérieure à la moyenne. Alors que les vinifications débutaient, les arômes étaient déjà bien développés et l'équilibre alcool-acidité favorable.

 

Le millésime 1994
"Millésime 1994 en Chablisien"

L'année s'annonçait précoce avec un débourrement qui a eu lieu dès le début d'avril.
Durant la nuit du 14 au 15 avril, une sérieuse gelée a provoqué des dégâts très importants sur une grande partie du vignoble.

La "fleur" s'est déroulée dans de bonnes conditions climatiques aux alentours du 20 juin. Les mois de juillet et d'août ensoleillés et très chauds ont été extrêmement favorables au développement de la vigne.


Les pluies du début septembre ont laissé la place à un temps chaud et ensoleillé, dès le 24, date du ban de vendanges, ce qui a permis une récolte dans des conditions exceptionnelles.


Les vins de 1994 seront riches, vifs en début de garde, mais puissants pour qui les gardera.

 

Le millésime 1993
"Millésime 1993 en Chablisien"

Le cycle végétatif s'est déroulé dans de bonnes conditions.
Un printemps clément a favorisé un débourrement qui n'a pas été contrarié par les gelées.


De bonnes conditions climatiques ont permis une floraison rapide et homogène, signe avant-coureur d'un bon millésime.

Un mois de juillet humide, suivi d'un mois d'août particulièrement ensoleillé ont entraîné un développement harmonieux des grappes.

Début septembre, les teneurs en sucre étaient pratiquement égales à celles constatées en 1992 à la même époque avec des acidités supérieures et un état sanitaire parfait.

La récolte a ainsi débuté le 21 septembre, se situant dans les années les plus précoces. Cependant, des pluies sont venues contrarier nos espoirs de grand millésime.

Plus modestement, nous parlerons de bonne année: à la dégustation, les vins sont vifs, frais et très aromatiques.
Les CHABLIS 1993 seront bien équilibrés et d'une grande typicité.

 

Le millésime 1992
"Millésime 1992 en Chablisien"

Le Chablisien a bénéficié de conditions climatiques tout à fait excellentes contrairement à d'autres régions viticoles.

Grâce à l'hiver et au printemps particulièrement doux et secs, le débourrement est intervenu dès le 20 avril. La persistance d'un temps clément a permis une floraison exceptionnellement précoce et rapide la première semaine de juin.
Les quelques pluies du début juillet ont apporté l'eau nécessaire au bon développement de la vigne.
La véraison a été tout aussi précoce que la floraison de par les fortes chaleurs du mois d'août.
La région de Chablis a alors bénéficié de nuits fraîches qui ont entravé le développement du Botrytis.

Les vendanges ont ainsi pu commencer le 21 septembre dans les meilleures conditions (comme en 1990).
Les vins produits présentent des teneurs en sucres comparables à celles des meilleurs millésimes des années précédentes et des acidités satisfaisantes. Il en résultera des vins équilibrés au vieillissement harmonieux.
Les Chablis du millésime 1992 seront vraisemblablement très proches de ceux de 1990, c'est-à-dire des vins riches, élégants et d'une belle structure.

 

Le millésime 1988
"Millésime 1988 en Bourgogne"

Les blancs, aussi bien que les rouges étaient très structurés et montraient une très bonne ossature en tonneau, avec en plus beaucoup de fruit. La demande a été très importante car le millésime fut déclaré excellent dès le départ. Une fois en bouteille, curieusement le fruit disparut, seuls les tannins et l'acidité émergeaient. Les vins de ce millésime sont encore assez fermés, bien que certaines appellations commencent à sortir de leur longue hibernation. Nous sommes probablement en présence du grand millésime des années 80 avec encore une longue vie devant lui. C'est peut-être cette année là qui fit évoluer le concept de vinification chez certains vignerons pour aller vers des vins plus tendres et plus sur le fruit.